Voici les critères (grosso modo par ordre
d'importance) que doit avoir la lentille idéale... qui, hélas,
n'existe pas ! En effet, de nombreuses qualités sont antagonistes : c'est
soit l'une, soit l'autre, mais jamais les deux à la fois.
Alors c'est à vous de décider, selon vos besoins. Avec les informations
suivantes, n'hésitez pas à discuter avec votre prescripteur (un
optométriste ou un ophtalmologiste) pour trouver la lentille qui vous
conviendra le mieux.
La lentille idéale... une utopie ?
Lire
: les différents types de lentilles
La perméabilité à l'oxygène (O2) et au dioxyde de
carbone (CO2)
En effet la cornée est dépourvue de vaisseaux
sanguins : la seule possibilité pour elle de recevoir des nutriments
en quantité suffisante est le film lacrymal. La rivière
de larme, naturellement, est là pour :
apporter les nutriments aux cellules épithéliales (les cellules
en surface) et éliminer leurs déchets (cellules mortes, acide
lactique, etc.)
apporter l'O2 et éliminer le CO2 : ce sont les échanges gazeux
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Cependant, la présence d'un objet devant la cornée
est une barrière pour ces échanges gazeux. Dès lors, avec une lentille de contact, cet échange avec l'atmosphère peut se faire de deux façons : ![]() ![]() |
Le tableau suivant vous résumera le mode de fonctionnement de l'échange selon le type de lentille :
Lentille
rigide |
Lentille |
||
Diffusion
|
Possible, mais dépend directement du degré d'hydrophilie de la lentille. | Quasiment inexistante, la lentille est imperméable aux gaz. | Possible |
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|
Aspiration
|
Très insuffisante car la lentille colle à la cornée et devient donc moins mobile. Seuls 1 à 5 % du volume lacrymal sont alors échangé à chaque battement de paupières. | Insuffisante pour combler le manque de diffusion, bien que 14 à 20 % du volume lacrymal soit échangé après chaque battement de paupières. | |
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En conclusion, le risque d'hypoxie (manque d'oxygène pour les cellules superficielles de la cornée) est grand avec certaines lentilles. Seule l'aspiration permet un échange gazeux pour les lentilles imperméables aux gaz, et cette dernière est insuffisante. Il faut donc utiliser des larmes artificielles et éviter le port prolongé. C'est un des inconvénients des lentilles rigides. Mais je vous rassure, il y a des avantages !
Par contre les lentilles souples, hydrophiles, permettent un port prolongé (c'est le grand avantage !). L'hydrophilie de la lentille permet un échange gazeux par diffusion, puisque l'aspiration est insuffisante.
Remarque : Que se passe t-il durant le sommeil ?
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Les larmes ne sont plus alimentées en oxygène que par les parties internes de l'oeil, puisque les paupières sont fermées. La concentration en O2 peut alors être réduite de deux tiers ! La dernière grande innovation dans le domaine de la contactologie est la possibilité de porter ses lentilles de contact même la nuit ! |
En physique, on dira que l’angle formé par une goutte de liquide lacrymal à sa surface doit être réduit. En pratique, cela veut dire que les larmes doivent adhérer à la lentille pour permettre une stabilisation du film lacrymal. De même, les porteurs de lentilles peu mouillables (commes les lentilles rigides) doivent souvent mettre des larmes artificielles.
C'est le paramètre primordial pour permettre des
échanges gazeux (comme expliqué plus haut). |
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Une bonne lentille doit donc, pour permettre à l'oeil de respirer, être d'une forte teneur en eau.
Cependant ce critère est à l'origine de problèmes.
En effet, c'est à cause de l'eau dans une lentille que :
des dépôts se forment (souvent à cause d'un matériau
ionique)
prolifèrent les germes (d'où des infections)
etc.
D'où la nécessité de faire un bon nettoyage de ces lentilles
!
L'ionisation
Les matières utilisées pour fabriquer des lentilles sont soit ioniques, soit non ioniques (inertes).
Une lentille ionique possède des charges électriques en surface, ce qui peut favoriser des dépôts (par attraction électrostatique).
Une lentille fortement hydrophile et ionique sera moins intéressante (car durera moins longtemps) qu'une lentille moins hydrophile, mais neutre.
Les autres critères de la lentille idéale
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Sur une idée de
Eric Vanobbergen
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